Derniers instants à la guerre. [Concours rp de Décembre 2010]

Les derniers instants de valeureux guerriers s'étant opposés à l'Ombre.

Narrateur : je fouille chaque cratère, chaque cadavre tuméfié dans l'espoir de trouver de quoi identifier les victimes. Bijoux, dessins, lettre d'adieu adressé à ses proches...

On me traite de profiteur de pilleur, pourtant je ne fais que rendre ce qui est dû à ceux s'étant sacrifiés. Dans mon recueil figure les lettres et derniers instants des méritants. Ceux grâce à qui Subirion existe toujours.

Permettez-moi de vous les livrer ici :

Frère...

L'odeur du sang et la chair pourrissante a emplis l'air. De notre équipe il ne reste que moi. Unique survivant des premiers échanges...Que les nobles de Gwardia ajoutent nos noms à la liste de ceux tombés face à l'ombre. Qu'une personne au moins se souvient de notre don...

Ramassant son glaive brisé, il dégaina une potion de vie, banda sa plaie puis attacha son casque en arrière...enfin il recommença à se diriger pour la dernière fois vers les combats.

C'était la guerre. C'était sa vie, s'il l'a aimé ou non. Rien ne pourrait plus jamais le changer.

Oorah à son frère.


Un soldat de l'armée gwardienne marche, seul, une arme en main son corps criblé de plaies.. Il regarde en bas pour voir chacun, mort ou vivant. Ses jambes flageolantes lui intimant de prendre ses pieds à son cou et de fuir...Mais avait-il la force de le faire ? Son esprit voguait dans ses souvenirs sans s'apercevoir que lentement il descend, roulade après roulade...pour voir que beaucoup d'ennemis était ce que fut autrefois des amis, corrompus par l'Ombre. De par le passé il s'en serait soucié, mais son passé est là fractionné entre chaque cadavre...

Maintenant il connaissait sa mission, saisissant son arme pour mieux se ressaisir. Il se mit en route.

Une mission...oui...il devait l'accomplir...

Il traîne ses pieds graveleux, la terre grondant presque à lui en faire perdre la raison, il a prié pour s'en sortir, survivre...puis l'attaquant c'est montré à ce moment. Il cria le nom de son aimée : Hehnr. La vie le quittait goutte après goutte. Pourtant, un l'espoir subsistait en lui, une lumière blanche à lui brûler la rétine et soudain il se voit courir vers un monument glorifié par les combats et le sang. Décoré par les ruine, un souvenir de son mentor, de l'existence de ses amis.

Levant les yeux, sur le ciel couleur pêche il sourit, respire à pleins poumons puis grave une dernière image...et regarde avec une détermination mortuaire. Ceux qui restent pour se battre.


Il pouvait sentir le sang, entendre les cloches tinter au rythme des cris et des coups de bec des corneilles mangeant les morts...la cerise dégoûtante de ce tableau infâme !

Ashara regarda parmi les corps couchés devant lui, contemplant des restes d'hommes. Regardant vers les cieux, il rengaina son épée. Il était le prochain à partir. Depuis hier les ordres fusaient...Certains prétendaient qu'aucun ne survivrai. Maintenant ce sont eux qui sont à l'agonie. Car ils avaient gagné cette bataille. Le genre qui change à jamais une génération. Avec l'Ombre repoussée, il se permettait de regarder les lieux marqués par les batailles pour apercevoir .

Un soleil rouge montant. Un guerrier solitaire, seul, parmi ses camarades morts. Il ne peut pas ou plus accepter la vérité de ce monde désormais. Pourtant, un fluide salé s'écoule de ses yeux venant à en troubler sa vision, lentement son bras se déploie. Agrippant une lame ensanglantée plantée dans un corps il décida de lui-même de sortir de ce cauchemar, sa vie...


Un homme marche par mémorisation telle un automate dans une ville déserte. Quand fusse-t-elle pleine de vie ? A son habitude il descend une route éternellement déserte, marchant autour des piliers et des monstres encombrant la route et ses divers passages ; un écho, un gémissement plaintif semblant provenir des murs alentour. La terreur venant pour le saisir... Il est le seul homme vivant dans ces ruines...Telle un flot hurlant à la mort l'obscurité le poursuit, pourtant il fuit, il fuit encore même en sachant qu'il finira par être l'un d'eux...

Il ne peut retarder l'inévitable, mais il peut le détourner sur lui et épargner un temps les autres pour leur donner le temps de se préparer...

(Le double sautage de ligne sert d'espacement entre chaque petit texte.)